- coulure
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1 ♦ Mouvement d'un liquide qui s'écoule, et par ext. Traînée d'une matière molle qui a coulé. Coulures de bougie, de peinture. — (1690) Techn. Partie du métal en fusion qui coule à travers les joints du moule, pendant la fonte.2 ♦ Accident qui empêche la fécondation de la fleur, le plus souvent en faisant couler le pollen. ⇒ avortement. Coulure de la vigne (⇒ millerandage) .couluren. f.d1./d Traînée laissée par ce qui a coulé. Une coulure de peinture.d2./d BOT Altération ou élimination du pollen des végétaux par des éléments atmosphériques (froid, pluie persistante, etc.), ce qui rend impossibles la fécondation et la fructification.⇒COULURE, subst. fém.A.— Écoulement d'un liquide. Coulures de boue (Romains d'apr. Lexis 1975).— AGRIC. Cause accidentelle qui empêche la fécondation de la fleur en faisant couler le pollen. Coulure de la vigne :• 1. L'incision annulaire pratiquée avant floraison permet de réduire la coulure et peut également provoquer un meilleur développement des baies.L. LEVADOUX, La Vigne et sa cult., 1961, p. 58.B.— P. méton.1. Ce qui s'écoule; liquide, masse pâteuse ou visqueuse qui s'écoule et les traces qu'ils laissent. Faire disparaître les coulures de ciment (LAMBERTIE, Industr. pierre et marbre, 1962, p. 98) :• 2. ... on aperçut les faisceaux alignés, les canons des fusils réguliers et clairs, où filaient des reflets rouges, pareils à des coulures fraîches de sang...ZOLA, La Débâcle, 1892, p. 21.— Spéc. Métal en fusion qui s'échappe à travers les joints du moule.2. Ce qu'on fait couler; en partic. filin d'une senne portant, en haut, des flotteurs, en bas, des plombs.Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. depuis 1694. Étymol. et Hist. 1. XIIIe s. coleüre « liquide (ici médicament) obtenu par infusion et filtration » (Le Livre des Simples médecines, éd. P. Dorveaux, 5 ds Mél. Lecoy, p. 543 : Faiste cuire ceste herbe meismes en eve, et en cele coleüre metez bren, et faites clystere); en a. et m. fr. (T.-L. et GDF. Compl.); 2. 1331 « mouvement d'un liquide qui coule » p. anal. coleure de la vigne (Compte d'Oudart de Lagny, A.N. KK 3 a, f° 111 r° ds GDF. Compl.); d'où a) 1690 coulure de métal (FUR.); b) 1846 « trace laissée par ce qui a coulé » (BALZAC, Lettres étr., t. 3, p. 349 : des coulures de cire sur les mains). Dér. du rad. de couler; suff. -ure. Fréq. abs. littér. :16. Bbg. LE BRETON GRANDMAISON. Le Monde de la limonade. Vie Lang. 1971, p. 545. — Termes techn. fr. Paris, 1972, p. 80.
coulure [kulyʀ] n. f.ÉTYM. 1331; coleüre, XIIIe; de couler, et -ure.❖1 Mouvement d'un liquide qui s'écoule.♦ (1846). Traînée d'une matière molle qui a coulé. || Une coulure de boue. || Coulure de ciment.0 Simon s'en alla avec, stigmates de sa soirée, son veston taché de poudre de riz, de pollen de lis et de coulures de bougie.M. Druon, les Grandes Familles, III, VII, p. 133.♦ (1690). Techn. Partie du métal en fusion qui coule à travers les joints du moule, pendant la fonte.2 Agric. Accident qui empêche la fécondation de la fleur, le plus souvent en faisant couler le pollen. ⇒ Avortement. || Il y a eu de la coulure : les fruits n'ont pas noué. || Coulure de la vigne (⇒ Millerandage). || Prévenir la coulure par incision annulaire du sarment.
Encyclopédie Universelle. 2012.